Publié dans Culture / Tourisme

C’est vers l’Autriche et la République Tchèque qu’Hainaut Mémoire a emmené un groupe d’une cinquantaine d’adolescents d’horizons différents à la découverte des lieux rappelant douloureusement les atrocités commises lors de la Seconde Guerre mondiale. Un voyage auquel se sont associés d’autres opérateurs de la Mémoire, prouvant par là une belle complémentarité.

Après l’Allemagne et les camps de Buchenwald et Sachsenhausen, c’est donc un peu plus loin qu’Hainaut Mémoire a décidé d’accompagner ces ados qui ont adhéré au projet de manière tout à fait volontaire puisque le voyage se déroule hors du temps scolaire. "Nous proposons ce voyage aux jeunes qui suivent la formation d’animateurs en centre de vacances organisée par la Province de Hainaut, décrit Michel Descamps, coordinateur d’Hainaut Mémoire, cellule du Secteur Éducation permanente et Jeunesse. Cette année, nous avons ouvert à l’asbl Sens-SAS, basée à Montignies-le-Tilleul, avec laquelle nous travaillons régulièrement et qui propose un travail de socialisation pour des jeunes en situation de crise, de décrochage ou de rupture scolaire. Pour compléter, l’Institut des Vétérans-Institut national des Invalides de Guerre (IV-INIG), notre partenaire privilégié, a proposé le projet à l’école communale Les Forges de Ciney qui propose un enseignement spécialisé".

C’est donc un groupe parfaitement hétérogène qui a pris le départ, tout d’abord vers l’Autriche où ils ont visité le terrible camp de Mauthausen, "l’un des camps d’anéantissement par le travail les plus meurtriers", ainsi que le Château d’Hartheim, "l’un des six centres qui organisera l’action T4, l’euthanasie des personnes handicapées". Direction, ensuite, la République Tchèque où ils ont découvert la ville de Térezin, "qui prendra le nom de Theresienstadt et deviendra un camp de concentration, de transit et un ghetto, où les conditions de vie étaient atroces", puis le village martyre de Lidice, "totalement détruit par les nazis, en représailles de l’assassinat de Reinhard Heydrich".

Ces lieux de Mémoire, difficiles à appréhender, ont été guidés et expliqués avec brio et de façon accessible par les accompagnants du voyage, qu’ils soient d’Hainaut Mémoire, de l’IV-INIG ou encore de la Fondation Auschwitz et de la cellule "Démocratie ou Barbarie" de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Nous travaillons main dans la main, en poursuivant le même objectif de sensibilisation et de prévention pour que l’Histoire ne se répète pas", reprend Michel Descamps.

Objectif atteint avec ces adolescents aux bagages culturels sensiblement différents et entre lesquels l’alchimie a parfaitement fonctionné : "ça me touche d’être là où toutes ces atrocités se sont passées, ce sont des endroits qu’il faut voir au moins une fois dans sa vie, nous dit Moreno, 19 ans, de La Louvière. Son copain Batuhan, 17 ans, ajoute : "j’ai vraiment ressenti ces hommes, ces femmes, ces enfants, morts dans d’horribles souffrances. Je suis musulman et sensible au conflit israélo-palestinien. Moi, je pense juste qu’il faut être humain, tout simplement".  

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Dernière modification le lundi, 04 juillet 2016 08:53
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