L’œuvre a été tissée selon la technique de la haute lice propre à la tapisserie tournaisienne. Elle a la particularité d’être un faux monochrome blanc recto, verso.
La tapisserie deviendra la pièce principale d’une installation.
L’artiste explique son œuvre « Si on la regarde de loin, les osselets qui y sont tissés ne se voient pas. Quand on s'en approche, on peut sentir une vibration, une intensité de lumière. C'est un travail en incrustation qui a été réalisé avec une technique de changement de matière entre la laine et la soie. La tapisserie reflète un registre graphique et symétrique composé de 191 ossements, tel un ossuaire. Au verso, 191 fils naissent des osselets. Au bout de ces fils seront attachés une accumulation d'objets qui feront référence à une personne (191 objets : dents, mèches cheveux, bijoux, amulettes, verres transparents contenant des fluides, ...). Sur ces fils seront accrochés 191 petits papiers sur lesquels figureront 191 prénoms d'origines différentes. Ces fils se rejoindront en un point, symbole d'identités culturelles évoquant le fait que nous sommes identiques de par nos os et notre sang. »
Cette réalisation a été possible grâce au soutien du Service des Arts plastiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles via l’aide à la création.