Un conseil qui fut aussi marqué par de nombreuses interventions relatives au projet de réforme liée au transfert des compétences provinciales vers la Wallonie.
A cette occasion, j’ai pu confirmer que le Collège provincial a pris ce matin même la décision de faire appel à un conseil juridique pour faire valoir ses droits afin d’entrevoir un avenir meilleur et d’assurer la continuité du travail des agents provinciaux au quotidien.
Pour ma part, j’ai tenu à dire que je suis totalement favorable à une réforme même en profondeur des Provinces à compter du moment où cette réflexion s’inscrit dans une refonte de l’ensemble de l’édifice institutionnel de l’espace francophone. Une réflexion nécessaire qui doit impliquer l’ensemble des partenaires concernés par la réforme et pas comme aujourd’hui, en en excluant certains. Je pense donc que les mesures actuelles vont totalement dans le sens contraire et sont, in fine, le meilleur moyen de ne pas avancer.
J’ai précisé d’emblée que je me félicitais de la maturité politique de notre institution capable de voter une motion contre la méthode de la réforme engagée par la Ministre De Bue. Une décision qui rejoint d’ailleurs celle déjà prise dans d’autres Provinces.
Je souligne également la qualité des débats qui se sont tenus lors de cette session budgétaire et remercie l’ensemble des agents de l’administration provinciale pour les données qu’ils ont fournies aux nouveaux élus pour mieux appréhender notre institution. Quand on entend les critiques formulées à notre égard ou à celui de certaines communes par rapport à la rapidité de leur session budgétaire ou encore aux débats relatifs au budget, nous avons ici pris le temps nécessaire et utile pour aborder le projet de budget provincial 2019 en toute transparence.
C’est dans une actualité particulièrement difficile que s’est inscrit le vote du budget 2019.
En effet, une série de mesures dures s’abattent sur la Province. Pour 2019, elle devra faire face à une diminution de 3 % du Fonds des Provinces et à une dépense de 5,9 millions d’euros dédiés à une prime pour le financement du second pilier de pension des agents contractuels.
Face à cet avenir tourmenté, le budget provincial a été conçu sous le sceau de la prudence. Nous sommes allés le plus loin possible dans cette saine gestion comme le relève la Cour des Comptes qui constate que l’équilibre à l’exercice propre a été atteint ex post au cours des quatre derniers exercices comptables arrêtés.
Dans l’attente de plus de précisions et d’ici à la mise en application concrète de la réforme, les projets provinciaux continueront. Il n’y aucune volonté d’immobilisme mais plutôt une grande responsabilité budgétaire pour les années à venir.
Comme le disait Henri Bergson : « L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire ».
Serge Hustache, Président du Collège provincial