Au même titre que d’autres opérateurs publics et privés et faisant sienne les préoccupations déjà exprimées par le Collège provincial au début février, le Conseil provincial s’est, à son tour, penché sur le dossier de demande d’habilitation déposé par l’UMons et l’ULB pour obtenir le Master en Médecine dans le Hainaut.
Une motion de soutien à cette demande a été votée par les groupes PS, Ecolo, Engagés et PTB ; le MR s’abstenant.
Le Conseil provincial y estime « fondamental de doter le Hainaut de cette filière de formation de très haut niveau pour, d’une part, permettre aux jeunes hainuyers d’y avoir accès sans devoir recourir à des logements onéreux à Liège ou Bruxelles et d’autre part apporter une réponse concrète à la pénurie croissante de médecins . »
La Province de Hainaut est en effet concernée par ce phénomène alarmant. Elle se caractérise par une évolution sanitaire rendant essentielle une médecine de proximité alors que plus de la moitié des médecins généralistes du territoire ont dépassé 55 ans.
Le Conseil provincial considère que « les chiffres du Hainaut, réunis et analysés par Hainaut Développement et l’Observatoire de la Santé, montrent que l’écart entre la Province et le reste du pays s’est accru ces dernières années en termes d’espérance de vie. L’augmentation constante du diabète et la diminution d’acte préventif tel que le dépistage du cancer du sein expliquent en partie cette évolution. »
Considérant en outre que le vieillissement de la population, l’augmentation des besoins médicaux et la recherche d’un équilibre vie privée/vie professionnelle exprimée par les médecins nécessitent une hausse du nombre total de praticiens, les élus hainuyers ont décidé de « soutenir la demande et les initiatives entreprises par l’UMons (et son partenaire universitaire l’ULB) afin d’obtenir l’habilitation requise en vue de créer un Master complet en médecine générale sur le site de l’UMons ». Et d’interpeller à ce propos les instances politiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Des règles qui font mal ? On en parle »: une campagne de l’Observatoire de la Santé du Hainaut
De santé il a également été question avec le lancement, devant le Conseil provincial d’une campagne de sensibilisation à l’endométriose. Appelée « des règles qui font mal ? On en parle », cette opération est menée par l’Observatoire de la Santé du Hainaut. « On banalise trop souvent les règles douloureuses, constate Fabienne Devilers, Députée provinciale. Cette banalisation pousse les jeunes filles et les femmes à consulter trop tardivement ». Or, l’endométriose touche une femme sur dix et si on ne guérit pas de cette pathologie « des traitements permettent de ralentir et d’atténuer les effets ».
La campagne de l’OSH est menée sur les réseaux sociaux, dans les écoles secondaires, les services de promotion de santé, les communes et les CPAS. Elle s’élargira aux partenaires de 1ère et 2ème ligne de soins. Une nécessaire mobilisation alliant les acteurs de la prévention et du curatif à quelques jours de la journée mondiale contre l’endométriose qui se tiendra ce 28 mars.
Unanimité en faveur d’un soutien à « Al Fanfardjâti », la Fanfare d’enfants réfugiés palestiniens
Engagée depuis plusieurs années dans des actions humanitaires en faveur de la Palestine, la Province de Hainaut collabore notamment avec Wallonie-Bruxelles International pour former des professeurs de musique palestiniens à des cours de fanfare. Ce soutien d’une hauteur financière modeste permet d’offrir des moments de bonheur à une centaine d’enfants vivant dans des camps de réfugiés.
Réagissant à des propos parus dans la presse quant à l’opportunité de cette action (qui se termine), le Conseiller provincial Valéry Gosselain a salué ce type de projet : « notre Province s’en trouve glorifiée », a-t-il estimé, en encourageant le Collège provincial à poursuivre une politique humanitaire malgré les difficultés financières de l’Institution. La prise en charge d’une somme symbolique de 20 000€ a été approuvée par l’ensemble des partis politiques.
Projets NAQIA : la lutte contre les inondations se poursuit
En investissant chaque année en faveur de travaux d’aménagement des cours d’eau non navigables, les services de la Province de Hainaut participent activement à la prévention d’inondations. Ces démarches nécessitent notamment l’acquisition de parcelles pour réaliser ces interventions de terrain.
Le Conseil provincial vient ainsi de donner son feu vert aux acquisitions nécessaires à l’aménagement d’une zone d’immersion temporaire le long du Rieu d’Herseaux à Leuze ; à la construction d’une digue de protection le long du Rieu des Amours à Tournai ; au remplacement du voûtement du ruisseau du Charnoy à Acoz ; à l’élaboration d’une zone de retenue sur les ruisseaux du Carmois et de la Rhosnes à Frasnes et de la construction d’une zone d’immersion le long de la Liernes à Colfontaine.