« Pour immerger nos élèves dans l’ambiance de la Première Guerre, ils ont visité le 3 avril dernier la Caverne du Dragon, une ancienne carrière, sur le Chemin des Dames, qui s’est vite révélée comme un endroit militaire stratégique. Ces galeries souterraines dotées d’une scénographie contemporaine et d’objets retrouvés ont permis à nos élèves d’élargir leur connaissance de la guerre et d’en avoir une idée plus précise » introduisent Jean-Gabriel Delebecq et Gilles Haumont, professeurs d’infographie à l’IPES.
Après cette visite et des recherches personnelles, les élèves ont travaillé en groupe pour créer des œuvres numériques qui habilleront l’accès à l’exposition et complèteront celle-ci.
« Ils ont travaillé à partir d’images d’époque pour contextualiser les tranchées, l’ambiance, il y aura aussi des animations dadaïstes. La symbolique de la guerre est également présente dans leurs propositions. Un groupe s’est penché sur la réalisation en stop motion d’un champ de coquelicots, un autre sur une vidéo en cycle perpétuel ou encore sur les « gueules cassées » … De nombreuses techniques et compétences telles le montage de vidéos, la création d’animations à partir d’images, de sons, le stop-motion sont utilisées pour créer cette scénographie interactive de l’exposition » poursuit Gaël Minne, professeur d’infographie.
Au total, une dizaine d’installations numériques interpelleront le visiteur. Si le sujet de la Première Guerre mondiale peut paraitre lointain, il reste indispensable d’amener les gens à s’y intéresser, et de ramener cette réalité à aujourd’hui.
C’est tout l’intérêt de la démarche proposée par les élèves d’infographie qui, au départ d’images et de sons, ont souhaité évoquer la guerre avec beaucoup de respect et sans entrer dans le sensationnalisme.
« L’entrée de l’expo sera habillée par une projection de son et d’images dressant un champ de bataille, démontrant les conséquences de la guerre, la désolation, la destruction. La présence humaine sera symbolisée dans le son, les bruits » explique Gaël Minne.
Elsa a, quant à elle, retravaillé d’anciennes cartes postales pour leur donner vie avec des animations: « En noir et blanc ou en sépia, elles seront projetées comme on le faisait avec des dias ou un View-Master ».
Benjamin et sa comparse se sont consacrés à la symbolique des « gueules cassées » : « L’idée était ici de partir de portraits des élèves de la classe et de recréer des images en déformant certaines parties du visage pour obtenir une « gueule cassée ». On joue sur le traitement de l’image pour obtenir un rendu uniforme ».
Un autre groupe, Benjamin, Jean, Clara et Kaitlyn, s’est lancé dans l’aventure du stop-motion : « Au départ de coquelicots confectionnés par Clara, nous allons en équipe faire pousser image par image, un champ de coquelicots. C’est la succession de photos retravaillées qui rendra la fluidité dans le champ ».
Grâce aux effets du « travelling », Sacha et Mathis ont construit en images un cycle permanent de destruction et de reconstruction. Grâce à des raccords d’images de guerre en noir et blanc, le visiteur fera face à une histoire qui semble se répéter sans fin, celle de la vie, de la désolation, de la reconstruction.
Outre ce travail numérique et interactif au cœur de l’exposition, c’est une foule d’activités et de découvertes des sections qui vous attendent sur les deux sites de l’IPES Tournai.
Rendez-vous donc le dimanche 21 avril de 10h à 18h.