La culture peut-elle changer le monde ? Pour les nombreux intervenants du festival, un dialogue entre les arts et la pensée, entre les différentes cultures est indispensable pour construire notre futur. C’est dans cet esprit ouvert que les demandeurs d’asile de la caserne Saint-Jean (ainsi que des réfugiés venant directement du Moyen Orient) ont participé à près d’un quart des activités en collaboration avec les citoyens tournaisiens. Les moments forts que l’on en retiendra seront notamment le concert Refugees for Refugees, où près de 10 musiciens réfugiés ont unis leur voix dans la Cathédrale devant plus de 600 personnes (scénographie assurée par M. Zo et Belinda Macri).
Le public a pu également découvrir la première manifestation du nouvel ensemble Tournai Mondiale. Ce collectif solidaire et pétillant était composé de musiciens réfugiés et régionaux sous la direction d’Eloi Baudimont. Des rencontres comme Orient, Occident : Vivre ensemble, est-ce une utopie ? ou le concert clôturant le festival sur la place de l’Evêché ont montré avec succès que l’union de cultures différentes peut donner des résultats époustouflants.
Les petits comme les grands enfants n’ont pas été déçus. En effet, La petite burqa rouge présentait des contes classiques comme Le petit chaperon rouge adaptés à la façon orientale par le philosophe Tahar Ben Jelloun (auteur de L’islam raconté aux enfants), et ses musiciens (notamment Hussein Hermia à l’oud). Mais le spectacle familial Yokai a également plongé les spectateurs dans la culture japonaise contemporaine, assez méconnue chez nous.
D’autres interventions resteront certainement dans les mémoires comme les lectures musicales de Mariage de plaisir par son auteur Tahar Ben Jelloun, Boussole en présence de son auteur Mathias Enard et interprété par le comédien Olivier Dautrey, ou encore l’association de la bande dessinée par Zeina Abirached et de la musique par Fred Wilbo lors de Piano Oriental.
Serge Hustache, Député-Président du Collège provincial, indique que « ce festival n’aurait pas pu voir le jour sans l’engagement des institutions de la Province de Hainaut. Plusieurs services provinciaux se sont mobilisés à l’occasion du festival, sans oublier l’implication financière de la Province. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi de remercier chaleureusement tous les agents provinciaux qui ont partagé avec nous ces moments forts".