Bientraitrance et autodétermination : c’est ma vie, je la choisis.

Ce 25 octobre, quelques 120 personnes assistaient au Focus « Bientraitance et autodétermination » organisé par la Direction Générale de l’Action sociale à Tournai.

La démarche du Focus Bientraitance s’est mise en place en novembre 2015 avec une série de 7 matinées de réflexions réunissant des intervenants de qualité et débouchant sur les prémisses d’une charte Bientraitance et l’élaboration d’une boite à outils.

La dynamique se poursuit aujourd’hui avec trois rendez-vous programmés en Province de Hainaut. Le premier s’est tenu ce jour à Tournai sur la thématique de l’autodétermination.

Quatre intervenants étaient présents pour en discuter et en débattre avec le public.

Robin Bastien, titulaire d’un diplôme en Sciences psychologiques et chercheur, était le premier à donner le cadre théorique et fonctionnel de l’autodétermination dont il reprend la définition de Mickaël Wehmeyer : « C‘est l’ensemble des attitudes requises chez une personne, lui permettant d’agir directement sur sa vie en effectuant librement des choix non influencés par des agents externes indus ». Il relève également les quatre caractéristiques que requiert l’autodétermination chez une personne. « Elle doit faire preuve d’autonomie, faire preuve d’autorégulation et d’empowerment et doit pouvoir se connaître. Pour qu’une personne en situation de handicap puisse atteindre l’émancipation et l’autodétermination, elle va devoir développer des compétences issues d’apprentissages provenant des personnes qui l’entourent. »

Mélanie Bara, licenciée en Psychologie de l’UMons s’est arrêtée sur l’autodétermination dans la vie pratique et quotidienne d’un service dans une perspective écologique. « Il y a des choses qui peuvent se mettre en place au sein même des services, à titre individuel ou collectif ».

Ensuite, Gauthier Thiebaut, membre de l’équipe éducative de l’Asbl bruxelloise « le 8ème jour » est revenu sur un exemple des différentes strates de l’autodétermination reprenant le cas concret d’un résident. « Ce dernier est épanoui, a un job et est entouré de sa mère qui est un peu maniaque. Un jour, il a voulu faire sa lessive lui-même souhaitant que sa mère n’ait plus le contrôle sur son hygiène. Il a été soutenu par l’Asbl dans cette démarche qui a fonctionné quelques temps, mais au final, comme sa mère a continué à s’immiscer dans cette tâche et que d’autres paramètres se sont ajoutés, cette nouvelle étape dans l’autodétermination a été un échec. »

Pour Claude Renard, agent à l’Observatoire de la Santé du Hainaut, « L’autodétermination ne s’impose pas mais un cadre bien précis doit favoriser cette étape ».

L’autodétermination, ce droit de choisir qui appartient à chacun, a ensuite été débattu avec le public pour finalement laisser place à la présentation de la boîte à outils et les applications de la charte de priorités et de valeurs en lien avec la bientraitance. Ces supports étant destinés à amener une réflexion au sein des équipes sur l’accompagnement des usagers des services.

Deux autres rendez-vous sont prévus en mars 2017 à Mons sur la question de l’autonomie et des transitions de la ligne de vie du bénéficiaire et en juin à Charleroi, sur la précarité.

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