« Après 18 années de collaboration entre le CARAH à Ath (Centre d’Agronomie et d’Agro-industrie de la Province de Hainaut) et la Chine, c’est donc tout naturellement qu’est venue l’idée en 2016 de lancer à Wuxi un « Centre belgo-chinois de la pomme de terre » entièrement financé par la Chine et qui a pour objectif de proposer des formations au départ de la Chine, le tout en profitant de l’expertise reconnue et du savoir-faire de l’institution athoise. Quatre formations sont organisées chaque année à Wuxi par le CARAH, des essais y sont mis en place suivant les prescriptions du CARAH et des groupes d’agronomes de Wuxi viennent en formation à Ath une fois par an.
Cet outil mis en place et la venue d’une délégation chinoise se formant aujourd’hui à Ath est un magnifique exemple de coopération internationale » souligne Serge Hustache, Président du Collège provincial.
Le CARAH accueille donc en ce moment une délégation chinoise, composée de deux directeurs adjoints des services agronomiques de Wuxi, de deux cadres de ces services, de deux techniciens responsables agronomiques de deux villes du Comté de Wuxi et d’un chercheur du Centre de Recherche Nationale de la pomme de terre. Ils suivent diverses formations dans le domaine de la culture de la pomme de terre, principalement axée sur la technologie de stockage et de conservation de la pomme de terre.
François Serneels, ingénieur agronome au Carah et en charge du développement de projets agricoles internationaux avec la Chine, rappelle que la pomme de terre est en effet la quatrième culture chinoise après le riz, le blé et le maïs. « Après une série d’échanges entre le CARAH et nos homologues chinois, les projets se sont concrétisés avec le comté de Wuxi une région rurale et très pauvre, qui est d’ailleurs devenu la référence nationale chinoise pour la lutte contre le mildiou. Aujourd’hui, plus de 400 stations météo sont installées en Chine pour développer le système de protection contre le mildiou, on compte d’ailleurs par centaines de milliers les agriculteurs chinois qui l’utilisent et qui se préparent ainsi au mieux à pulvériser les champs au meilleur moment avant la récolte. »
Le programme de formation en Chine, encadré par un agronome employé par le CARAH, vise à faire rayonner progressivement l’activité de formation de l’échelle locale à l’échelle nationale, voire internationale et est accessible à des techniciens/leaders fermiers directement actifs dans la pomme de terre.
A la demande de la partie chinoise, le centre sert aussi de vitrine et de point de contact pour l’importation de produits belges.