Ce 14 mars avait lieu l’événement de lancement du projet SYTRANSPOM à la Ferme du Reposoir à Kain. Une belle occasion de découvrir les objectifs de ce projet transfrontalier dont le CARAH est chef de file.
C’est en avril 2018 qu’a débuté le projet Interreg SYTRANSPOM. Il s’agit d’une Synergie transfrontalière dans la conception d’outils innovants d’aide à la décision pour promouvoir la protection intégrée contre les principales maladies fongiques foliaires de la pomme de terre.
Le CARAH a depuis quelques années acquis une expertise indéniable sur le sujet et notamment dans le système d’avertissement du mildiou de la pomme de terre qui s’est même exporté en Chine.
La culture de la pomme de terre a des retombées économiques considérables en Wallonie, en Flandre et en France, régions concernées par le projet Interreg. Pour assurer la durabilité de cette production, tant en termes de compétitivité économique que de respect des enjeux environnementaux, il convient d'optimiser au maximum la protection des cultures et plus particulièrement de maîtriser les pathogènes fongiques foliaires dont l'impact économique est prépondérant sur la production primaire.
« La collaboration transfrontalière trouve ici tout son sens puisqu’il convient de confronter les approches de chaque versant pour améliorer les méthodes. Les essais vont permettre de comparer les résultats expérimentaux dans des zones géographiques distinctes » explique Deborah Lanterbecq, Responsable du Laboratoire de Biotechnologie et de Biologie appliquée du CARAH.
C’est en cela que le projet SYTRANSPOM développe une expertise transfrontalière particulière et propose plusieurs actions principales dont la création d'une plate-forme de collaboration transfrontalière visant à récolter les données agricoles et climatiques de terrain et des laboratoires de chaque partenaire; le développement de nouvelles méthodes moléculaires (méthodes de détection et analyses quantitatives des pathogènes fongiques du feuillage) ; la mise en place d'essais expérimentaux en champ pour détecter/prévenir les maladies et enfin le développement d'un système complet d'aide à la décision (SAD) intégrant les systèmes d'avertissement de plusieurs pathogènes foliaires.
La réalisation de ce projet implique une approche pluridisciplinaire de la problématique nécessitant la participation d'équipes d'agronomes de terrain, de spécialistes en phytopathologie, en biologie moléculaire et d'informaticiens.
L'équipe transfrontalière est ainsi composée de membres du CARAH et de la Haute Ecole provinciale de Hainaut Condorcet à Ath, d'ARVALIS, du PCA, d'INAGRO. D'autres partenaires seront également associés au projet, tels que la station de Boigneville d'ARVALIS, les Chambres d'agriculture, lesquels faciliteront la communication des résultats vers le monde agricole.