Premier producteur mondial de pomme de terre, la Chine a attribué en 2015 à cette denrée le statut de 4ème culture vivrière de base et vise un doublement de sa surface de culture d’ici 2020. Depuis des années, le CARAH apporte son expertise et des formations en la matière aux provinces de Chongqing, notamment en ce qui concerne la prévention et la protection contre le mildiou grâce au système d’avertissement via un site internet lancé en 2011.
En vue d’améliorer la sécurité alimentaire de la Chine et d’encourager le développement des relations belgo-chinoises, de multiples échanges menés par le CARAH, Hainaut Développement et la Haute Ecole provinciale de Hainaut-Condorcet (catégorie agronomique) ont été entrepris l’an dernier avec les autorités chinoises.
En 2015, la Province de Hainaut recevait deux délégations officielles, l’une dirigée par le directeur général de la Commission de l’Agriculture de Chongqing et l’autre par le Gouverneur de Wuxi. Ce dernier a émis la volonté d’aller un pas plus loin dans la coopération existante en lançant un « Centre CARAH pour la Chine » à Wuxi, transposant ainsi la démarche de développement de la filière hainuyère de la pomme de terre, et plus largement, l’approche intégrée de développement agricole mise en œuvre par le CARAH en Hainaut.
C’est ce projet de coopération qui était à l’ordre du jour de la rencontre entre les autorités hainuyères et chinoises, réunies à Ath.
Ce projet ambitieux d’une durée de 10 ans, basé sur un programme de formations au départ d’un centre de formation installé dans le village de Wenfeng, proche de Wuxi, sera développé entre une équipe mixte de cinq spécialistes actifs dans le secteur de la pomme de terre, 3 techniciens chinois et 2 belges qui renforcerait l’équipe « pomme de terre » du CARAH à Ath.
Profitant des champs d’essais, des champs de références et des sites de démonstrations présents tant à Wuxi qu’à Ath, ce seront quelques 90 techniciens/fermiers chinois qui pourront être formés chaque année.
Ce centre, entièrement financé par les partenaires chinois, fonctionnera grâce à une équipe mixte composée de représentants chinois et belges; il s’installera dans un centre déjà existant où une infrastructure complète sera mise à disposition des travailleurs (labos, serres, salle de conférence, logements,…).
Différentes missions de suivi seront programmées annuellement pour les techniciens du CARAH ; ces dernières étant également supportées par les partenaires chinois.
C’est sur un engouement non dissimulé que se sont quittés les protagonistes autour de la table dont Serge Hustache, ravi que les compétences du centre provincial, le CARAH, soient reconnues bien au-delà de nos frontières et surtout qu’elles y soient transmises !